Perturbateurs endocriniens : Comprendre leurs impacts sur la santé hormonale et la fertilité

Les perturbateurs endocriniens (PE) sont des substances chimiques qui peuvent interférer avec le fonctionnement de notre système hormonal. Présents dans notre alimentation, notre environnement et même nos produits cosmétiques, ces substances toxiques peuvent avoir des effets néfastes sur notre santé.

QU'EST-CE QUE LES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS ?

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques, qu'elles soient d'origine naturelle ou artificielle, qui pénètrent dans l'organisme et perturbent le fonctionnement du système endocrinien, causant ainsi des effets néfastes sur l'organisme et sa descendance.

 

Le système endocrinien, également connu sous le nom de système hormonal, est composé de diverses glandes qui produisent des hormones, jouant ainsi le rôle de messagers et régulant de nombreuses fonctions essentielles de l'organisme. Les perturbateurs endocriniens, quant à eux, perturbent le fonctionnement normal du système hormonal en se liant aux récepteurs hormonaux. Cette perturbation déséquilibre le système endocrinien et affecte tous les organes qui sécrètent des hormones. Le système endocrinien comprend une dizaine de glandes spécialisées, telles que l'hypophyse, la thyroïde, les parathyroïdes, les glandes surrénales et le thymus, ainsi que plusieurs autres organes capables de produire des hormones, tels que le pancréas, le cœur, les reins, les ovaires, les testicules et les intestins.

 

Lorsque le système endocrinien est perturbé, cela peut entraîner l'apparition de pathologies hormono-dépendantes. Dans le cas des xénoestrogènes, ces molécules agissent de manière similaire à nos propres œstrogènes, et sont responsables de la puberté précoce, des troubles de la fertilité et d'autres problèmes du système reproductif.

 

LISTE DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS

 

La liste des substances suspectées d'avoir des effets néfastes en tant que perturbateurs endocriniens est longue et continue de s'allonger à mesure que de nouvelles études sont réalisées, notamment par l'ANSES. Parmi les perturbateurs endocriniens, on trouve :

• Les bisphénols, tels que le bisphénol A (BPA), interdit dans tous les contenants alimentaires destinés aux nourrissons;
• Les parabènes;
• Les phtalates;
• Les composés bromés, perfluorés et alkylphénols;
• Les dioxines;
• Le diéthylstilbestrol;
• Le chlordécone, un insecticide;
• Les sels d'aluminium;
• Le triclosan;
• Le musc artificiel, etc.

 

L'IMPACT DES PERTURBATEURS ENDOCRINIENS SUR L'ORGANISME

 

Ces substances peuvent avoir des effets sur la production, la sécrétion, le transport, le métabolisme, la liaison, l'action ou l'élimination des hormones naturelles, selon Multigner (2007). Ainsi, les perturbateurs endocriniens ont différents modes d'action, tels que :

• Imitation de l'action des hormones naturelles;
• Liaison aux récepteurs des hormones naturelles;
• Obstruction des mécanismes de régulation et de production des hormones naturelles ou de leurs récepteurs.

 

Les perturbateurs endocriniens altèrent les concentrations hormonales dans l'organisme, ce qui suscite des inquiétudes quant à leurs effets potentiels sur la santé humaine. Certains effets, notamment l'apparition de cancers hormono-dépendants tels que le cancer du sein, le cancer de la prostate, le cancer de l'utérus et le cancer des testicules, ont été documentés. De plus, les perturbateurs endocriniens peuvent interagir et augmenter l'incidence de certaines pathologies hormono-dépendantes.

 

PERTURBATEURS ENDOCRINIENS ET PROTECTIONS HYGIÉNIQUES

 

Les protections hygiéniques jetables contiennent des substances toxiques.

Selon un rapport de l'Anses en 2018, les tampons, protège-slips et serviettes hygiéniques peuvent contenir des composants chimiques jugés préoccupants pour la santé, tels que :

• Phtalates;
• Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP);
• Additifs de parfum;
• Aluminium;
• Alcools;
• Cristaux de polyacrylate de sodium;
• Hexachlorobenzène;
• Butylphénylméthylpropional;
• Dioxine et furanes.

 

Il est avéré que les protections hygiéniques jetables contiennent également des perturbateurs endocriniens tels que le quintozène et le lindane, deux pesticides interdits en Europe, ainsi que du glyphosate, un pesticide à l'origine du scandale Monsanto, qui est toujours utilisé par les fabricants de produits d'hygiène féminine.

 

ALTERNATIVES SANS PERTURBATEURS ENDOCRINIENS NI PRODUITS CHIMIQUES

 

Face aux dangers des protections périodiques classiques, il existe des alternatives plus saines qui préservent la santé des personnes menstruées à long terme tout en offrant confort et sécurité. Les culottes menstruelles sont une excellente solution pour redécouvrir ses règles. Cependant, il est important de veiller à ce que les marques utilisent des matières certifiées et non toxiques. Les culottes de la marque SOJE sont fabriquées à Montréal, exclusivement à partir de textiles certifiés Oeko-tex 100, qui sont exempts de substances nocives et respirants, limitant ainsi la prolifération des bactéries responsables des odeurs et des infections.

 

COMMENT ÉVITER L'EXPOSITION AUX PERTURBATEURS ENDOCRINIENS ?

 

Pour limiter l'exposition aux perturbateurs endocriniens, il est recommandé de prendre les mesures suivantes:

• Favoriser une alimentation saine et équilibrée en excluant les plats préparés et en privilégiant la consommation de fruits et légumes biologiques.
• Éviter de réchauffer des plats dans des récipients en plastique au micro-ondes et privilégier l'utilisation d'un chauffe-biberon.
• Éviter l'utilisation de désodorisants d'intérieur et privilégier l'usage de produits d'entretien naturels tels que le vinaigre blanc, le savon de Marseille ou le savon noir.
• Être vigilant quant à la composition des cosmétiques utilisés en veillant à ce qu'ils soient exempts de parabènes, de sels d'aluminium, de phtalates et de parfums artificiels, et privilégier les produits cosmétiques biologiques.

 

En prenant ces mesures, il est possible de réduire son exposition aux perturbateurs endocriniens et de préserver sa santé hormonale.